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Immobile et agité
17 avril 2014

Retour du mot "vie" C'est quand même bizarre que

Retour du mot "vie"

C'est quand même bizarre que les écrivains réalistes ne veulent surtout pas s'éloigner de la vie alors que c'est exactement ce qu'ils font dans leurs gros pavés où l'on suit des gens et des décors. La vie ce serait donc des gens et des décors ? Mais qui peut croire ça à part le cinéma (et comparer une littérature à du cinéma n'est jamais un compliment) ? Hop, je me pose dans un lit ou dans une salle avec mes gens et mes décors et j'oublie la vie et je suis content.

Certes, "chacun sa vie" (c'est en tout cas ce que veut nous faire croire le réalisme, mais prenons ça pour argent comptant, pour le besoin de la démonstration), revenons donc à une échelle subjective (qui, je l'espère, est plus que partagée) : la vie, ma vie, je la vis comme un mélange de sensations et de circuits intellectuels ; par conséquent, ce sont la poésie et la philosophie qui me semblent être les plus vivantes. Ce sont elles qui ne me font jamais m'éloigner de mes recherches essentielles. Qui plus est, elles fonctionnent souvent par petites touches, elles ne pourront donc jamais t'anesthésier. (Oui, "t'anesthésier", c'est un conseil, mec.)

Et le genre journal, alors ? N'est-ce pas celui que je suis en train de pratiquer ? Oui, mais vous remarquerez que je m'efforce de l'éloigner le plus possible du réalisme, car c'est aussi une attente personnelle d'observateur extérieur. Je redeviendrai lecteur d'autobiographie quand je n'aurai plus l'impression de lire des gens qui racontent des événements ou des pensées. Je m'en fiche des "gens", des "expériences", JE VEUX DES FLUX DE LANGAGES ET DE CONCEPTS, c'est ça qui m'éclaire intimement !

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