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Immobile et agité
3 avril 2019

Plus de quatre ans et demi après À la base, je

Plus de quatre ans et demi après

 

À la base, je m'excuse d'être. Et du coup quand je dois affirmer mon existence c'est maladroit et je peux vite me faire des idées, croire en la toute-puissance de ma pensée : « comme je ne compte pour rien la plupart du temps, si cette fois-ci on a eu l'air de me prendre en compte c'est que je dois vraiment être quelqu'un ! ». Or, pas du tout, ou pas spécialement. Je navigue toujours entre ces extrêmes : ils vont forcément se rendre compte que je suis le plus nul des nuls (alors qu'il m'arrive de maîtriser une certaine non-nullité dans certains domaines), ils vont forcément se rendre compte que je suis le plus unique des exceptionnels (alors que les gens se fichent qu'on ait un cerveau curieux, ils veulent juste qu'on soit viable). Finalement, je ne sais pas si le problème c'est de croire trop peu en moi ou si c'est de croire que je pourrai mener une vie normale en croyant si peu en moi (ce qui est une manière de trop croire en soi, pour le coup : « même si je tremble à tout va, ils ne s'apercevront de rien, tout se passera magiquement grâce à mon sourire », tu parles !). Je crois être passé d'une phase où je refusais d'admettre ma non-confiance totale, ce qui était une manière d'être auto-complaisant, à une nouvelle ère (la fameuse, le tournant) où l'on est obligé d'accepter d'être éclopé, à force. Et maintenant, tout commence. « Je ne serai jamais un artiste » avait déjà été dur à admettre (j'en avais longuement parlé ici et là), reste maintenant « Je ne serai jamais un humain qui étale un quelconque “vécu” ou “parcours” puisque mon essence semble être d'être immobile et agité ». Et c'est en partant de là qu'existent possiblement des marges, avec les limites que l'on sait.

 

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