Si le monde ne me comprend pas, c'est parce que
Si le monde ne me comprend pas, c'est parce que j'ai une gueule, des mots et des gestes de jeunot maladroit alors que mon cerveau est celui d'un vieux revenu de tout. Mon cerveau a déjà emprunté tous les chemins possibles, il les a poussés à bout. C'est normal que mon corps, très tôt relégué, ne sache pas comment s'y prendre de son côté (et le problème vient justement du fait qu'il ait son "côté" propre, quelle ineptie !). Creuser mes nouveaux chemins passera tout autant par reconnaître mes sens (déjà les percevoir, je ne sais même pas qui ils sont !) que par ne pas nier ma radicalité (qui, de toutes façons, pour continuer à être exploratrice, doit tout autant s'appuyer sur la conservation que sur le changement ; c'est l'alchimie des deux qui crée des variations riches et infinies, surprenantes et impertinentes).