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Immobile et agité
27 février 2014

Il n'y a que quand je fais travailler mon

Il n'y a que quand je fais travailler mon cerveau, quand les pensées crépitent, que je me sens vivant. Le "travail" créé par le monde, ce n'est pas la vie. (Il pourrait l'être s'il n'était ni injuste ni inutile, mais il n'est plus que ça.)

L'erreur de mon passé ce n'était pas de me mettre tout entier dans l'activité cérébrale, c'était de ressasser les mêmes familles d'idées, de ne pas vraiment créer, de ne pas avancer. Maintenant qu'enfin, ça y'est, mes pensées parcourent un chemin, le monde m'empêche de m'y consacrer (alors qu'il n'empêchait pas le ressassement qui était comme une Bande Originale, un bruit de fond le justifiant, justifiant sa raison d'être en tant que monde clarifiant, en tant qu'équilibre routinier empêchant la folie).

Me libérer enfin, ce n'est pas faire taire mon cerveau, c'est au contraire le creuser, ce qui devrait permettre l'aisance corporelle (car ce n'est peut-être que ça que je recherche depuis des années : un vrai cerveau émancipant au lieu d'être sclérosant). Nier que je suis fait pour me plonger dans la pensée, c'est une vie de malheur assurée, c'est du concentré de désarroi aigri et tendu qui devra exploser.

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