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Immobile et agité

23 juillet 2014

À chaque fois que j'ai une "idée", je peux être

À chaque fois que j'ai une "idée", je peux être sûr que ça ne suivra pas. Par contre, quand je pars sans rien et que je m'ouvre à ce qui vient, là ça donne souvent quelque chose. Je retrouve ces penchants dans l'art que j'affectionne, c'est ça qui me fait dire parfois que je tiens quand même peut-être le bon bout.

Par exemple en ce moment j'ai un rêve : faire un album où chaque chanson traite d'un camarade de collège ou de lycée mais sans trop de paroles, avec surtout des rythmes et des mélodies, une sorte d'électronique de maison mais tout à la voix, un peu comme ce que fait Lucas Schwartz. Or, je m'y suis mis et j'ai trouvé ça en dessous de tout, alors que tout était très précis dans ma tête. 

Il ne faut surtout pas que j'aie pensé les choses avant pour qu'elle adviennent ensuite, je ne pourrai donc jamais embrasser ces drôles de professions que sont "romancier" ou "scénariste".

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20 juillet 2014

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16 juillet 2014

Il y a longtemps que je nomme cette chose

Il y a longtemps que je nomme cette chose "l'esprit collégien", je vais essayer de l'expliquer. Au collège j'étais moqué tout autant par les dissipés que par les sérieux : pour les premiers j'étais trop pince-sans-rire, pour les seconds j'étais trop con. La moindre blague un peu drôle, un peu absurde était rabrouée par les deux assemblées. Il me semblait que les ornières de tous ces gens étaient horriblement marquées. Encore aujourd'hui, c'est dans les réactions d'une certaine faune culturelle que je les retrouve : sortir du pré carré n'y est autorisé que dans le cadre d'une Oeuvre qui se pose et s'oppose, sinon c'est déconcentrer, noyer, diverger alors qu'il faudrait disserter sur la divergence. La réaction épidermique y est théorisée jusqu'à devenir une posture politique. On sent encore et toujours l'adolescent qui macère dans sa rectitude. C'est l'esprit collégien.

9 juillet 2014

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6 juillet 2014

Quand je lis un truc sur le deuil et que je me

Quand je lis un truc sur le deuil et que je me demande pourquoi ça ne me parle pas, je trouve vite la réponse : le deuil y est présenté comme un événement, une épreuve, une étape de la vie. Quand on a perdu sa mère à sept ans, on ne peut pas considérer ça comme une "étape" car il n'y a rien eu avant ; c'est donc une naissance. Le terme "deuil" est un terme d'adulte, pour moi c'est juste le début de la vie, je ne peux pas l'imaginer autrement. Tout ce que je suis je le suis parce que ma mère est morte. C'est la condition sine qua non de Lucas Taïeb.

Je me dis souvent que la mort de mon grand-père trois années plus tard m'a tout autant constitué, mais curieusement, le concernant, je me prends parfois à rêvasser dans le genre "s'il était encore vivant...", rêvasserie qui m'est absolument inconcevable pour ma mère, preuve que cela reviendrait à dire "si je n'étais pas né...". Mon goût tragique pour l'absurde doit venir de là : la plus grande absurdité mentale c'est de m'imaginer que ma mère ne serait pas morte ; tout le reste me paraît déjà moins fou.

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5 juillet 2014

C'était un ras-le-bol concernant mes allergies.

C'était un ras-le-bol concernant mes allergies. J'avais prévu d'aller à l'école mais à peine sorti je me suis senti plus bas que tout, donc je suis revenu en claquant la porte du garage. Première fois que mon corps disait vraiment non. Mais tout en disant non et tout en claquant la porte, j'avais l'impression de surjouer, il y avait comme une petite voix intérieure qui me chuchotait "'aujourd'hui tu commences à prendre un mauvais pli, tu as établi une limite de souffrance physique à ne pas dépasser, sans travailler sur celle-ci dans le calme ; cela te mènera à une quantité impressionnante d'échecs en tous genres qui te conduiront à faire un blog nommé Immobile et agité qui ne sera lu que par trois ou quatre personnes". Je suis sûr qu'elle m'a dit ça, mais ma douleur butée criait trop fort et ça masquait tout. (Mon excuse : la douleur était bien là ; ma faute absolue : elle était butée.)

4 juillet 2014

Tous ces comiques de télé je les envie et en même

Tous ces comiques de télé je les envie et en même temps je ne les comprends pas : ils ont eu besoin si tôt de retomber en enfance ? Si je m'étais dirigé vers la comédie après le lycée, ça aurait été comme ne pas prendre le temps de faire le point sur ce qu'il y avait dans ma tête (mes bandes dessinées folles ne servaient qu'à ça : à aplanir ; eh oui, malgré leur forme ; car mes pensées étaient encore pires ; j'ai ensuite cherché à explorer ce pire par l'échange public sur internet, ce qui a créé encore plus d'incompréhension). Maintenant que le point est plus ou moins fait, j'ai le choix entre me mettre vraiment à l'écriture (ce que je tente de faire ici mais lentement) et devenir comique de télé. Vous comprendrez que la voie choisie ne le sera que par pur pragmatisme. (Être un comique du net ? Jamais de la vie ! Autant devenir businessman.)

3 juillet 2014

C'est bien le manque d'importance accordé au

C'est bien le manque d'importance accordé au corps qui est révélateur en soi et non pas ce que j'ai construit par dessus. Les "peurs" et autres "inhibitions", c'est pour pouvoir changer de sujet, c'est circonscrire. C'est faire son intéressant à partir d'un désintérêt. Tous les gens qui se trompent font ça : on systématise, on extrapole des actes cons que l'on puise à une source de connerie qui aurait pu se tarir petit à petit. On meuble, encore et toujours. ("Meubler" est en droit de faire son entrée dans ma déchetterie de mots.)

23 juin 2014

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20 juin 2014

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