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Immobile et agité
18 août 2014

Immobile c'est celui qui est ballotté par la

Immobile c'est celui qui est ballotté par la fatalité, comme sidéré. (Ma vie a commencé comme ça, du coup c'est une habitude.)

Agité c'est celui qui, pour contrebalancer, veut tout maîtriser ; "tout" étant impossible, il se contentera de lubies précises.

Ils sont répétitifs.

Ils créent forcément des handicaps. On peut dire qu'Immobile est en retard et Agité en avance (ce qui n'est pas mieux). Le curseur n'est donc jamais bien placé et le ballottage s'en trouve aggravé, même pour Agité.

Immobile croit qu'il est le corps car il n'est jamais présent. C'est à cause qu'il sait pas faire. Il a jamais fait. Mais il est aussi la tête.

Agité croit qu'il est la tête car il explore. En fait, il bute. Même quand il marche, il bloque. Il est aussi le corps.

Les injonctions d'Agité à maîtriser Immobile ne tiennent qu'un temps, tout comme celles d'Immobile à contenir Agité. C'est pas l'un qui doit régler l'autre, c'est chacun qui doit se régler lui-même.

Il faut des phases de conscience où tout mettre à plat, même si le passé ne s'en trouvera pas pour autant rattrapé.

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13 août 2014

En fait au début c'est le cerveau qui allait pas

En fait au début c'est le cerveau qui allait pas très bien, du coup ça a inhibé le corps, du coup ça a fragilisé le corps, du coup ça a détruit le corps, du coup ça perturbe le cerveau encore plus. Dans la phrase il y a écrit trois fois "corps" et deux fois "cerveau", c'est bien la preuve que les dégâts résident avant tout dans le corps, mais le fait que le cerveau soit à la fois à l'origine et à l'arrivée de la chose montre bien qu'il est le nerf de la guerre.

Le plus tordu dans tout ça, c'est qu'il y a des fois où il faut que le corps soit vraiment mal pour que le cerveau puisse recharger les batteries. En gros : c'est à cause du corps que le cerveau va pas bien, mais si le corps va encore moins bien le cerveau ira un peu mieux. Appréciez le casse-tête.

11 août 2014

Quand par hasard 1) je commence à avoir

Quand par hasard 1) je commence à avoir l'impression de me sentir bien et 2) je suis seul, le 1) ne parvient jamais à advenir et je pense avoir découvert pourquoi. Je vais essayer de traduire ça grossièrement :

Tiens, c'est bizarre, je ressens comme un vide... Ah ben oui, je sais ce que c'est : mon corps ne me fait pas souffrir, contrairement à presque toutes les minutes depuis le début de ma vie. Du coup ça va pas, il y a quelque chose qui manque, il faut que j'aille chercher un élément de gêne sinon je ne suis plus dans mon élément, du coup hop, c'est ma tête qui s'en va trouver des insatisfactions, des caprices, des névroses que je gonfle, des peurs infondées ; je me mets à accorder une importance extrême à la moindre petite mélodie, en pensant qu'il n'y a qu'elle seule qui puisse m'extraire de mes douleurs tant physiques que mentales.

Quand les gens sont là, c'est beaucoup plus simple. Je cesse de râcler mes fonds de tiroirs. Encore faut-il que je n'aie mal nulle part, donc.

C'est pourquoi je n'aime pas vraiment la solitude, même pour créer : elle ne me sert qu'à me rappeler que même quand je ne souffre pas je cherche à souffrir pour meubler.

9 août 2014

Se concentrer sur une seule tâche c'est ça qui

Se concentrer sur une seule tâche c'est ça qui fait progresser, ce sont les bienfaits de la division du travail selon Durkheim. Certes, mais c'est aussi ce qui crée des ornières et ce qui nous limite à une seule vérité alors qu'elles sont multiples, ou pour dire les choses autrement : la Vérité c'est toutes les vérités en même temps qui coexistent. En passant d'une activité à l'autre dans une vie, on coexiste vraiment avec tous les nous-mêmes possibles. C'est forcément ce qui me conviendrait en tant qu'immobile et agité qui n'a pas de permanence.

8 août 2014

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4 août 2014

Concernant la honte, j'ai longtemps cru que

Concernant la honte, j'ai longtemps cru que c'était parce que j'avais honte de tout que des fois je disais vraiment des choses honteuses histoire de savoir pourquoi j'avais honte, mais je m'aperçois maintenant que c'est plus subtil : en exacerbant ma honte, en la développant (car c'est une recherche tout ce qu'il y a de plus précise et sérieuse), en lui faisant prendre des tours que je ne serais peut-être pas allé jusqu'à prendre dans un état normal (à savoir hors de l'écriture), je peux ainsi la mettre en spectacle, ne pas en être dupe et m'en tenir à distance. Je montre aux autres que je sais que je suis con et qu'il n'y a pas mort d'homme. Sauf que la plupart du temps, les autres pensent que je ne fais pas exprès ou alors que si je fais exprès c'est pour me faire mousser. Or, ça ne m'amuse pas spécialement, c'est juste la manière que j'ai trouvée pour m'en débarrasser le plus possible, la traire au maximum. J'attends toujours la dernière goutte.

Je repense soudain à un avatar éternel de ma honte : quand je vais très bien, il faut que j'écoute de la musique qui s'en moque ou qui mime la joie de manière risible, histoire d'avoir honte de vivre si bien, vu que je suis trop bête pour le mériter, pour assumer cette euphorie sur mes épaules. Quand je pensais être sincèrement dans l'exultation, c'était du pipeau : je singeais.

On en vient ici à mon vrai truc perpétuel : je ne sais pas ce que j'aime, je ne sais pas ce que je veux vivre, je ne sais pas ce qui m'a "marqué" (tout ce que je mets entre guillemets, c'est tout ce que je voudrais dire autrement mais que je n'y arrive pas). J'en parle aussi ici.

1 août 2014

La seule chanson dont je suis à peu près

La seule chanson dont je suis à peu près satisfait parmi les essais que j'ai faits pour l'album sur ma vie, c'est celle-ci. Vous pouvez l'écouter si vous voulez.

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Immobile et agité
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